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Lilith
ou de l’inconvénient
pour sa réputation de refuser la position du missionnaire
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Carte
blanche réalisée par :
Catherine Marnas, Maud Narboni, Bénédicte Simon,
Julien Duval, Franck Manzoni, Olivier Pauls
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avec l'aide de Carlos Calvo pour l'espace et la lumière
et d'Edith Traverso pour les costumes |
En accompagnement au spectacle de Thierry Bédard, présenté
au Théâtre La passerelle - Gap, la Compagnie (en
collectif) s’est penché sur le mythe de Lilith,
la première femme, quasiment inconnue, détrônée
par Ève, responsable de tous nos maux.
Les acteurs se sont lancés dans une recherche frénétique
et ont trouvé des raretés, des surprises, entre
autres une Lilith de Rémy de Gourmont, petit diamant
de misogynie et de kitcherie. Dans un beau style précieux
et ironique il raconte sa vision de la création de la
première femme ; charge lourde et caricaturale, sa Lilith
ayant un sexe à la place de la tête appelle évidemment
la riposte amusée mais elle met aussi en lumière
la grande peur du sexe de la femme. Comment est-on passé
d’une déesse de la fécondité, à
la féminité positive et source de vie, des religions
primitives à cette diabolisation et abomination du sexe
féminin (dans le vocabulaire par exemple) ?
“Dans l’inconscient
et dans les mythes, le vagin est tour à tour représenté
comme une force dévorante, dévastatrice, insatiable,
un antre denté (vagina dentata), cauchemardesque (cf
Prêtre Jean : ce sont des serpents qui sont dans le vagin)
et finalement mortelle. Cette peur presque universelle, est
liée à celle du sang… l’analogie entre
la bouche et le vagin font de la femme une mangeuse du principe
vital, l’agent privilégié de la mort.”
Elizabeth Badinter.
Rétablissant l’origine
du mythe en empruntant à différents auteurs, de
la Bible à Primo Levi, se révèle le portrait
d’une rebelle, refusant la soumission d’Adam, la
première féministe en somme par cette petite phrase
« je suis ton égale, je ne me coucherai pas sous
toi ». Telle fut l’origine de sa damnation, Lilith
la Succube, la reine de la nuit, le démon femelle, le
trouble, devenant le mythe de tous les cauchemars masculins,
de leurs désirs cachés aussi ?… |
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Création & tournée |
Création
le 24 novembre 2005
dans le cadre des cartes blanches du Théâtre
La passerelle - Gap
Tournée :
le 15 décembre 2006 au Théâtre
d'Arles
le 21 décembre 2006 au Théâtre
Le Cadran - Briançon
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Production |
Coproduction
Compagnie Parnas, La passerelle / Scène nationale de
Gap et des Alpes du Sud |
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Extraits de Presse |
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Photographies |
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