“le
Présent participe, le Passé compose”
Jacques Rebotier in Le désordre des langages
Il s’agit d’une Partition
pour 5 acteurs dont le texte « Vengeance tardive »
sera la base mais qui empruntera à d’autres textes
de Jacques Rebotier. Celui-ci participera à l’élaboration
du spectacle en écrivant aussi pour les acteurs en
fonction du travail de plateau. On y trouvera sa poésie
– par exemple “les nuages qui regardent un match
de tennis” – ses thèmes récurrents
- par exemple le parallèle entre la boîte crânienne
et le fonctionnement du théâtre : le scientifique
décortique le cerveau comme le théâtre
décortique le monde, le travail sur la langue - ce
qu’il appelle “le regard d’un crapaud sur
le monde” - tout devient étrange, décalé,
absurde.
Jacques Rebotier est aussi musicien : beaucoup de choses seront
chantées et la musique aura une grande place dans le
spectacle.
Il s’agit d’un spectacle tout public mais particulièrement
destiné aux lycéens. La forme d’écriture
de Rebotier s’y prête particulièrement
: forme très contemporaine qui parle du monde d’aujourd’hui
dans une forme ludique, de notre univers quotidien sans critique
frontale didactique et moralisatrice.
Quand on lit le théâtre de Jacques Rebotier,
il n’est pas toujours facile d’imaginer autre
chose que les mots et la langue, d’expliquer ce qui
sera visuel, ce que seront les événements de
plateau, la danse, l’étrangeté de certaines
actions de son univers comme la didascalie “un bruit
passe”. Néanmoins, il s’agira bien d’utiliser
tous les moyens qu’offre le plateau pour donner vie
à ce regard sur le monde.
Catherine Marnas
Depuis cent soixante treize-heures déjà, j’étais
assis devant Distance, sans pouvoir m’en échapper.
Tentant de secouer un peu les chaînes, je xappais. Toutes
les six secondes, avec précision. Happé que
j’étais par le meurtre perpétré
perpétuel sur le langage, en réel ou en virtuel.
Toutes les six secondes, mon pouce droit respirait, apportant
ma personnelle contribution d’un montage en déféré
direct aléatoire (…).
Résumé de Vengeance Tardive par Jacques
Rebotier.
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