Une vieille dame se rend quotidiennement au cimetière du Père Lachaise, son lieu de promenade, de rêveries et de méditation, pour y nourrir les chats du quartier. Sentant sa fin approcher, elle rêve à son dernier voyage. Vision plus poétique que morbide.
Où qu’elle aille, elle trouve sur son chemin un entrepreneur de pompes funèbres, genre nouveau gourou du bien mourir, prêt à tout pour lui vendre ses services, sortes de bricolages rituels de mauvais goût qui n’ont d’autre finalité que de faire payer leur mort très chère aux futurs défunts.
Une sourde lutte s’engage alors entre la vieille dame et le représentant des pompes funèbres, où chacun œuvre pour une mise en scène radicalement opposée de la disparition. Tandis que l’entrepreneur de pompes funèbres, empêtré dans sa stratégie de profit (le futur mort est un client potentiel qu’il ne faut pas laisser échapper), manque totalement d’imagination, la vieille dame, qui n’en manque pas, réussit à échapper à son emprise.
Lorsqu’elle meurt, comme elle l’avait souhaité, elle poursuit son voyage qui la mène en Chine où elle accompagne un Chinois de Belleville qui, comme l’exige la tradition bouddhiste, revient parmi les vivants partager un dernier repas. Cet ultime voyage déclenchera des péripéties tragi-comiques qui donnent à voir le point de vue des morts sur la vie, dans un renversement de perspective visant à apporter un autre éclairage sur la relation vie/mort.