Chez Fritz et Grete, tout est austro-hongrois, même les cornichons. Ici, ménage quotidien rime avec adultère quotidien… et meurtre en série. Ici l’épouse est désespérée, l’amant est étranger, et le mari est xénophobe. Ici, il est question d’un détergent acheté au mauvais endroit, de défilés folkloriques, de moutons sacrifiés pour le méchoui, ou de contrôleurs administratifs brûlés en haut d’une montagne. Dans ce texte construit rythmiquement comme un grand crescendo absurde, les morts ont des sosies, le café au lait est proscrit, les âmes ectoplasmiques s’envolent sous les lampadaires, mais surtout les pulsions sont irrépressibles.